Entrevue avec Frédéric Dumont

  • Pouvez-vous décrire brièvement votre parcours académique et professionnel ?
    J’ai fait un baccalauréat en microbiologie à l’Université Laval. J’ai ensuite changé de branche à la maitrise et au doctorat pour me diriger vers la neurobiologie.
  • À quel moment, avez-vous compris que vous vouliez être professionnel de recherche ?
    J’avais commencé mon doctorat en pensant être chercheur, mais en voyant mes collègues dans mon domaine en être à leur deuxième post-doc et ayant de la difficulté à se trouver un poste j’ai commencé à reconsidérer mon choix. Je me suis rendu compte qu’une publication à la maîtrise ou une bourse peut faire toute la différence car cela facilite l’obtention d’autres bourses. Ce n’était pas mon cas alors j’ai commencé une démarche en orientation. C’est alors que j’ai choisi le travail de professionnel de recherche en me disant qu’il sera important de bien choisir pour qui je travaille afin de trouver leur recherche stimulante.
  • Pourquoi avez-vous choisi ce sujet d’étude en particulier ?
    À la fin de mon baccalauréat en microbiologie, j’aurais pu accepter une offre de maîtrise dans ce domaine mais je me suis lancé dans l’inconnu car le projet ne me passionnait pas. J’ai été attiré par le fait qu’on sait en réalité bien peu de chose sur la neurobiologie. Le fait d’être passionné par mes projets de maitrise (l’origine des crises d’épilepsie) et mon doctorat (effet du stress néonatal sur le système nerveux) a facilité mes années d’étude et m’a donné le sentiment d’avoir contribué à ces domaines.
  • Quels sont vos espoirs pour votre domaine de recherche ?
    Qu’un jour les chercheurs pourront « jouer » avec une représentation digitale de toute les connections neuronales comprenant tous les types de cellules et de neurotransmetteurs afin de comprendre et traiter les atteintes neurologiques.
  • Quels sont les challenges que vous rencontrez au quotidien ?
    Le fait de travailler pour plusieurs chercheurs amènent une certaine sécurité d’emploi, mais augmente également la complexité de la gestion du temps pour chacun et demande plus d’énergie afin de mener plusieurs projets de front.
  • Quel message souhaitez-vous que les gens retiennent de votre travail ?
    Qu’on peut toujours se creuser la tête pour trouver de meilleure façon de faire et que l’adoption des technologies peut nous apporter de nouvelles possibilités.       
  • Quel outil, application ou autre astuce, vous sauve au quotidien dans votre travail ?
    Au quotidien c’est Outlook qui me permet de m’organiser, mais aussi le bon vieux papier crayon pour me faire une liste de chose à faire qui est toujours visible. Les outils de Google sont très utiles et je crois aussi que les outils de transcription de la voix deviendront un outil central dans notre travail au courant des prochaines années.
  • Quelle invention ou technique auriez-vous souhaité créer ?
    J’ai toujours dans l’idée de développer une application de télé-réadaptation.
  • Avez-vous un talent caché ?
    Je fais de la peinture. J’ai exposé mes toiles en 2013 au CIRRIS. 
  • Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent devenir professionnel de recherche ?
    Bien choisir pour la personne pour qui vous travailler. Une bonne relation est importante pour un quotidien harmonieux et pour obtenir bonnes conditions de travail en général. Gardez-vous à jour au niveau des nouveaux outils dans votre domaine. Accepter l’insécurité qui vient avec le travail en vous disant que d’autres apprécieront vos compétences, talents et savoirs. Le professionnel de recherche est le pilier du laboratoire et sera toujours en demande par les chercheurs.

Frédéric Dumont